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 Questions/réponses FERTILITE - INFERTILITE

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Corinne
Plume de diamant
Corinne


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Date d'inscription : 22/06/2007

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MessageSujet: Questions/réponses FERTILITE - INFERTILITE   Questions/réponses FERTILITE - INFERTILITE EmptyVen 5 Nov 2010 - 16:26

Fertilité et Infertilité


En quoi consiste la fécondation ?
C'est la fusion des gamètes, spermatozoïde et ovocyte, pour donner un oeuf. Leur rencontre s'opère dans le tractus génital féminin, dans le 1/3 supérieur de la trompe.


Quelles sont les conditions de son déroulement ?
Pour qu'il y ait fécondation, il faut bien sûr d'abord qu'il y ait production de gamètes fécondants, masculins et féminins, et ensuite qu'il n'y ait pas d'obstacle à leur rencontre tout au long du tractus génital féminin.


Comment s'opère la production de spermatozoïdes ?
Les spermatozoïdes se forment dans le testicule, de manière continue et régulière (non cyclique) ; la formation d'un spermatozoïde ou spermatogenèse, demande 2 mois 1/2.

Du testicule, ils passent dans un système de canaux, le tractus génital (comprenant entre autres l'épididyme et le canal déférent), qui élabore un liquide, le liquide séminal, propre à leur conservation. Ils peuvent s'y accumuler quelques temps avant d'être émis hors de l'organisme par éjaculation. Une éjaculation produit 2 à 6 ml de sperme : la concentration en spermatozoïdes est en moyenne de 60 millions par ml, mais la normale varie de 20 à 200 millions par ml.

Quelles sont les caractéristiques du spermatozoïde ?
Le spermatozoïde est une cellule pourvue d'une tête et d'un flagelle ; la tête contient le noyau (ADN portant l'information génétique) et un sac, appelé acrosome, contenant les enzymes nécessaires à la traversée des enveloppes de l'ovocyte. Le flagelle est animé de mouvements permettant au spermatozoïde de se déplacer. C'est une cellule très petite : la tête mesure 5 mm de longueur et le flagelle 50 mm (1 mm = 1/1000 de mm).


Comment s'opère la production d'ovocytes ?
Les ovocytes se forment dans l'ovaire, à l'intérieur de groupes cellulaires creusés d'une cavité, appelés follicules, qui produisent en même temps des hormones appelées estrogènes.

Le fonctionnement de l'ovaire n'est pas continu mais cyclique : il produit un ovocyte tous les 28 jours, durée moyenne du cycle ovarien. Au 14ème jour du cycle, dont le début correspond au 1er jour des règles, un follicule devient mature sous l'influence d'hormones sécrétées par l'hypophyse (principalement FSH et LH) ; il atteint alors sa taille maximum (23 mm), et il est visible à l'échographie. Il s'ouvre ensuite à la surface de l'ovaire et libère son contenu, le liquide folliculaire et l'ovocyte qui s'y trouve ; celui-ci est alors récupéré par le pavillon de la trompe. En réalité, plusieurs follicules entament leur phase ultime de croissance au début du cycle , mais tous dégénèrent sauf un, appelé follicule dominant, qui arrive seul à maturité. Cette ovulation est déclenchée par la production d'une hormone hypophysaire, la LH, sécrétée en réponse à l'élévation du taux d'estrogènes, dont la production par le follicule augmente à mesure que sa taille s'accroît.

Le follicule se transformera ensuite en corps jaune, produisant une autre hormone, la progestérone.

Quelles sont les caractéristiques de l'ovocyte ?
L'ovocyte est une cellule sphérique contenant essentiellement du matériel génétique, équivalent à celui du spermatozoïde, sous la forme de chromosomes, et des substances (protéines et ARN) indispensables au déroulement de la fécondation et des premiers stades du développement embryonnaire.

Cette cellule est bien plus volumineuse que le spermatozoïde, puisque son diamètre est de 1/ 10 de mm environ, et elle est immobile. Elle est entourée d'une enveloppe appelée zone pellucide et de milliers de cellules formant un amas appelé le cumulus.

Quelles sont les conditions de la rencontre des gamètes ?
La rencontre des gamètes dépend à la fois de leur qualité et de l'intégrité du tractus génital féminin.

L'ovocyte doit être fécondable, ce qui revient à dire qu'il doit être bien mature.

Le spermatozoïde doit être fécondant, c'est-à-dire avoir une morphologie, une mobilité et un équipement acrosomial normaux.

L'ovocyte émis à la surface de l'ovaire est récupéré par le pavillon de la trompe et un courant l'entraîne jusqu'au 1/3 supérieur de la trompe, dans un renflement appelé ampoule tubaire.

Les spermatozoïdes émis dans la cavité vaginale traversent le col de l'utérus, qui contient la glaire cervicale, puis remontent la cavité utérine et la trompe jusqu'à l'ampoule tubaire. Au cours de ce trajet, il y a énormément de pertes : 1 à 2 % seulement des spermatozoïdes (donc 1 à 2 millions pour un éjaculât moyen 100 à 200 millions) traversent la glaire cervicale et quelques milliers au maximum atteignent simultanément l'ampoule tubaire ; on comprend que, s'ils sont au départ peu nombreux ou peu mobiles, il y ait peu de chances qu'un nombre suffisant atteigne l'ampoule. On comprend aussi qu'un obstacle sur le tractus génital empêche la fécondation

Comment se déroule la fécondation ?
Des dizaines de spermatozoïdes traversent le cumulus et se fixent sur la zone pellucide ; quelques-uns (ou peut-être même un seuil la traversent et l'un d'eux seulement fusionne avec l'ovocyte. Toute une série d'événements cellulaires se produisent ensuite et aboutissent à la formation d'un œuf, dans lequel se trouvent côte à côte les deux pro-noyaux, masculin et féminin, contenant le matériel génétique des 2 gamètes. Puis il y a mise en commun de ces 2 lots de matériel génétique. La fécondation dure plus d'une dizaine d'heures.

Quel est le devenir de l'œuf ?
Il subit une série de divisions en cellules de plus en plus petites appelées blastomères ; c'est la segmentation. Il y a 2 cellules au bout de 20 heures, 4 cellules au bout de 40 heures, puis 8, etc. Le stade à 30 cellules au 3ême ou 4 ème jour porte le nom de morula ; le stade à 200 cellules, au 6ême ou 7ême jour porte le nom de blastocyste (la taille de l'embryon qui est à son début de 1/10 de mm atteint alors 2/10 de mm). On a coutume de donner le nom d'embryon à ces différents stades.

Quel est le devenir de cet embryon ?
Pendant sa segmentation, l'embryon, entraîné par un courant, descend la trompe vers la cavité utérine, qu'il atteint au 3ème ou 4ème jour ; il y reste libre jusqu'au 7 ème jour, puis, après être sorti de la zone pellucide (éclosion), il se fixe sur la paroi interne de l'utérus (muqueuse utérine ou endomètre).

Entre le 7 ème jour et le 14 ème jour de son développement, il va s'enfouir complètement dans l'endomètre. C'est la nidation, pendant laquelle il fournit aussi les ébauches du futur placenta (trophoblaste) assurant les relations entre l'embryon lui-même et l'organisme maternel.

Quelles sont les conditions de la nidation ?
Il doit y avoir un synchronisme parfait entre le développement embryonnaire et l'état de l'endomètre.

L'embryon ne peut se nider qu'au stade blastocyste, au 7ème jour. L'endomètre subit des modifications morphologiques et physiologiques dépendant des sécrétions ovariennes (estrogènes et progestérone).

Ses caractéristiques sont optimales, le rendant apte à recevoir un blastocyste, au 2l ème jour (+ ou - 1) du cycle, donc au 7 ème jour du développement embryonnaire (puisque celui-ci commence après l'ovulation au 14ème jour). La nidation dépend donc étroitement du fonctionnement hormonal de l'ovaire.

Comment sait-on s'il y a grossesse ?
S'il y a nidation, les règles attendues normalement 14 jours après l'ovulation, au 28 ème jour du cycle, ne surviennent pas. On peut, après quelques jours de retard de règles, faire un test de grossesse, consistant en la mise en évidence dans les urines d'une hormone (ßhCG) sécrétée par les ébauches placentaires (trophoblaste) entourant l'embryon. La grossesse est alors qualifiée de biologique ; on l'appelle grossesse clinique à partir de la 4 ème semaine du développement quand on peut observer l'embryon et ses annexes (sac embryonnaire) à l'examen échographique de l'utérus.

A quel moment se détermine le sexe de l'embryon ?
Lors de la fécondation. Tous les ovocytes sont identiques sur le plan chromosomique, ils ont tous un chromosome X. Mais il y a deux sortes de spermatozoïdes, en quantité égale : les uns portent un chromosome X et les autres un chromosome Y.

Du fait du hasard de la rencontre des gamètes, il y a donc 50 % d'œufs porteurs des chromosomes XX, de sexe féminin, et 50 % porteurs des chromosomes XY, de sexe masculin.


Le processus de reproduction comporte-t-il des échecs ?
Oui et ils sont nombreux car il peut y avoir échec à tous les différents stades : production de spermatozoïdes, production d'ovocytes, fécondation, nidation. Les chances de grossesses varient beaucoup d'un couple à l'autre .

La grossesse peut aussi s'interrompre (15 % des cas) par fausse couche spontanée ou parce que la nidation n'a pas eu lieu dans l'utérus mais dans une trompe (grossesse extra-utérine ou GEU). Les risques d'interruption sont d'autant moins élevés que la grossesse avance (90 % de ces arrêts s'observent pendant les 3 premiers mois).

En Quoi la fécondation in vitro diffère-t-elle de la fécondation in vivo ?
La fécondation in vitro court-circuite les stades qui se déroulent normalement dans la trompe, c'est-à-dire la fécondation et la segmentation. Ils sont menés à bien à l'extérieur de l'organisme, en éprouvette (in vitro signifie dans le verre).

La FIV a d'ailleurs été mise au point pour contourner les obstacles tubaires (section ou occlusion des trompes) empêchant la rencontre des gamètes. Il existe deux variantes techniques : la FIV dite classique et la FIV avec ICSI ou micro injection



Quelles sont les conditions biologiques préalables à la réalisation de la FIV ?
Il faut disposer des spermatozoïdes, que l'on isole la plupart du temps à partir du sperme, obtenu facilement par masturbation, mais on peut aussi, dans les cas d'obstruction du tractus génital masculin, les récupérer dans des ponctions du canal déférent, de l'épididyme ou même du testicule. Il faut disposer des ovocytes, que l'on isole à partir de liquides folliculaires, obtenus par aspiration du contenu des follicules ovariens.


Quelles sont les conditions techniques indispensables à la réalisation de la FIV ?
La FIV n'est réalisable en routine que depuis le début des années 80, depuis que l'on dispose de milieux artificiels permettant de maintenir en survie les spermatozoïdes et les ovocytes, de réaliser la fécondation, de cultiver l'œuf et le jeune embryon hors de l'organisme.

La composition de ces milieux et les conditions physico-chimiques de ces opérations (température, pH, osmolarité, asepsie, etc.) sont rigoureusement définies, calquées sur celles du milieu tubaire.

Ces techniques ont été transférées chez l'être humain à partir des travaux effectués chez des animaux de laboratoire ou d'élevage.

Quel est le devenir de l'embryon obtenu en FIV ?
Il est destiné à être transféré, immédiatement ou après un délai de congélation, dans la cavité utérine de la femme, où il va ensuite se nider, s'il est viable et si l'endomètre est dans un état adéquat.


Quelles sont en pratique les étapes d'une FIV ?
Réparties sur une durée variable de 3 à 7 jours, ce sont :
- la préparation des spermatozoïdes (1er jour),
- la préparation des ovocytes (1er jour),
- la fécondation (à cheval sur le 1er et 2ème jour),
- la culture des embryons (variable, du 2ème au 7ème jour),
- l'examen et le transfert des embryons, au terme de la culture,
-éventuellement la congélation des embryons surnuméraires pour un transfert différé.
La patiente suit au préalable un traitement de stimulation ovarienne d'une dizaine de jours (le plus souvent précédé d'un traitement de mise au repos de l'activité hormonale de durée variable) aboutissant à une ponction des ovaires.


Qu'entend-on par fécondité et infécondité ?
La fécondité est le fait d'avoir procréé : un couple fécond est un couple qui a au moins un enfant.
L'infécondité est son contraire ; c'est le fait de ne pas avoir procréé : un couple infécond est un couple qui n'a pas d'enfant.


Pour quelles raisons un couple est-il infécond ?
Soit parce qu'il ne souhaite pas procréer, bien qu'il en soit capable, utilisant pour cela divers moyens anticonceptionnels (infécondité volontaire).

Soit parce qu'il ne peut pas procréer, malgré le désir qu'il en a et les moyens qu'il prend pour ce faire (infécondité involontaire) ; il y a alors un problème de fertilité.

Qu'entend-on par fertilité et infertilité (ou stérilité) ?
La fertilité est l'aptitude à procréer ; un couple fertile est un couple qui peut avoir un enfant. L'infertilité est son contraire c'est l'incapacité de procréer ; infertilité et stérilité sont synonymes ; un couple stérile ou infertile est un couple qui ne peut pas avoir d'enfant.

Y a-t-Il donc deux sortes de couples : stériles ou fertiles ?
Non. Cette distinction est trop tranchée ; il y a en fait tous les degrés de fertilité, si bien que l'on trouve toutes sortes de couples :
- très fertiles (hyperfertilité), qui peuvent procréer très facilement,
- moyennement fertiles, qui peuvent procréer facilement,
- peu fertiles (hypofertilité modérée), qui peuvent procréer difficilement,
- très peu fertiles (hypofertilité sévère), qui ne peuvent procréer que très difficilement,
- infertiles, ou stériles, qui ne peuvent pas procréer (évidemment sans traitement).


Y a-t-il un moyen d'exprimer le degré de fertilité ?
Oui, il y en a plusieurs. Le plus simple est le taux de fécondabilité, qui exprime le pourcentage de chances de procréer par cycle. Par Exemple, pour un taux de fécondabilité de :
* 50 % : 1 chance sur 2 de procréer par cycle (hyperfertilité),
* 25 % : 1 chance sur 4 (fertilité moyenne),
* 10 % : 1 chance sur 10 (hypofertilité modérée),
* 1 % : 1 chance sur 100 (hypofertilité sévère),
* 0 % : aucune chance (infertilité ou stérilité).
Dans l'ensemble de la population, ce taux varie d'un couple à l'autre de 0 % à 65 mais il est en moyenne de 25 %.

Le temps nécessaire pour procréer varie-t-il d'un couple à l'outre en fonction de son degré de fertilité ?
Oui. Après la réponse précédente, on comprend que les couples les plus fertiles procréent dans des délais relativement courts, tandis que ceux qui sont moins fertiles mettent plus de temps :
- avec un taux de fertilité de 25 %, il faut en moyenne 4 cycles pour procréer,
- avec un taux de 1 %, il faut en moyenne 100 cycles, c'est-à-dire environ 8 ans.

Quels sont les facteurs d'hypofertilité ou de stérilité
La fertilité d'un couple est la résultante de deux fertilités individuelles. Elle peut se trouver réduite (hypofertilité) ou abolie (stérilité) pour toute une série de raisons, de gravité variable. En résumant, chez la femme, les facteurs sont:
- défauts de l'ovulation et donc moindre qualité des ovocytes (dysovulation) ou absence d'ovulation (anovulation),
- défauts de la glaire cervicale : production insuffisante, imperméabilité, présence d'anticorps anti-spermatozoïdes,
- défauts des trompes : absence, obstruction, section ou altération,
- défauts de l'endomètre : non-réceptivité, vascularisation déficiente.
Chez l'homme :
- défauts du sperme : nombre, vitalité, mobilité des spermatozoïdes insuffisants, anomalies morphologiques des spermatozoïdes ; composition chimique anormale du liquide séminal ; présence d'anticorps anti-spermatozoïdes.


Quelles sont les causes d'hypofertilité ou de stérilité ?
Retentissant sur ces facteurs, elles sont très nombreuses.
Certaines sont biens connues : causes hormonales, infectieuses, traumatiques, iatrogènes (résultant de traitements chirurgicaux ou médicaux), etc. D'autres sont connues mais pas toujours bien expliquées : endométriose, causes génétiques, causes psychologiques...



Y a-t-il des infécondités inexpliquées ?
Oui. Environ 20 % des infécondités ne reçoivent pas pour l'instant d'explication, ce qui ne signifie pas qu'elles soient inexplicables.
Soit tous les examens diagnostiques se révèlent normaux, soit on détecte une anomalie mineure qui, à elle seule, ne peut pas rendre compte de l'infécondité.

Dans les deux cas, nous devons admettre que nos moyens diagnostiques ne sont pas assez performants, concernant par exemple la qualité de l'ovulation, le transit intra-tubaire, les caractères biochimiques des spermatozoïdes, le contrôle génétique de la production des gamètes ; il se peut que souvent ces infécondités inexpliquées soient multifactorielles, résultant du cumul de plusieurs paramètres infimes, échappant ou non au diagnostic, répartis chez les deux partenaires.


Peut-il y avoir stérilité par incompatibilité entre les deux membres du couple ?
Cette notion d'incompatibilité entre deux personnes est une hypothèse, qui n'a pas reçu de démonstration. Tout au plus, il se pourrait que, lorsqu'il y a de nombreuses analogies génétiques entre les deux parents, l'embryon formé ait moins de chances de poursuivre son développement ; de toute façon, dans ce cas, il n'y a pas échec de fécondation mais un arrêt du développement embryonnaire.

On peut citer aussi l'existence d'anticorps anti-spermatozoïdes bloquant le passage des spermatozoïdes dans la glaire. Il se trouve qu'après séparation, les deux membres d'un couple infécond procréent chacun de leur côté. L'explication est que ces deux personnes étaient hypofertiles et ont rencontré de nouveaux partenaires normalement ou hyperfertiles.


Quelle est la part respective des deux sexes dans les causes d'hypofertilité ou de stérilité ?
Quand on en connaît les causes, la part est quasiment équivalente :
- dans 1/3 des cas, la cause est exclusivement féminine,
- dans 1/3 des cas, la cause est exclusivement masculine,
- dans 1/3 des cas, elle est mixte (la coexistence de deux hypofertilités aboutit souvent à une stérilité ou en tout cas à une hypofertilité sévère).
Un certain pourcentage reste inexpliqué.


Peut-on devant une Infécondité affirmer qu'il y a stérilité ?
Dans certains cas seulement.
Chez l'homme : en cas d'absence de spermatozoïdes dans le sperme, immobilité, anomalies morphologiques de tous les spermatozoïdes.
Chez la femme : en cas d'absence des ovaires, absence d'ovulation, obstruction complète, section ou absence des trompes, absence d'utérus. Dans les autres cas, on ne parle pas d'emblée de stérilité, on doit faire d'abord l'hypothèse d'une hypofertilité plus ou moins sévère.

Peut-on alors évoluer le degré d'hypofertilité ?
Dans tous les cas, on peut l'évaluer grossièrement par la durée de la période d'infécondité, qui s'allonge avec le degré d'hypofertilité. Ainsi, on peut dire qu'il y a hypofertilité modérée au bout de 2 ans d'infécondité, hypofertilité sévère au bout de 5 ans, et hypofertilité très sévère au bout de 10 ans.

Dans certains cas, on peut l'évaluer par la qualité du sperme, l'hypofertilité étant d'autant plus sévère que diminuent le nombre de spermatozoïdes, leur mobilité et le pourcentage de spermatozoïdes normaux.


Les couples inféconds sont-ils nécessairement stériles ?
Non. Si on met à part l'infécondité volontaire, beaucoup de couples sont encore inféconds au bout de délais variables, non pas parce qu'ils sont stériles mais parce qu'ils sont hypofertiles et n'ont pas encore épuisé toutes leurs chances. D'ailleurs, plus la durée d'infécondité est courte, plus ces couples inféconds ont des chances d'être seulement hypofertiles et non pas stériles ; ainsi on a pu évaluer que :

sur 100 couples encore inféconds au bout de 6 mois, 10 seulement sont infertiles, les 90 autres sont hypofertiles et pourront procréer spontanément dans des délais variables ;
- sur 100 couples encore inféconds au bout de 2 ans, 50 sont infertiles et les 50 autres sont hypofertiles et ont des chances réelles de procréer spontanément, au bout de délais plus longs ;
- sur 100 couples encore inféconds au bout de 5 ans, 90 sont infertiles les 10 autres sont hypofertiles et ont encore des chance (peu élevées) de procréer.

Y a-t-il beaucoup de couples- stériles ?
10 à 15 % des couples consultent pour infécondité au bout de délais variables, quelquefois très courts ; la plupart d'entre eux se croient stériles mais sont en réalité hypofertiles (ou même fertiles) ; en fait 3 à 5 % des couples seulement sont stériles.


La fertilité d'un couple est-elle constante ?
Non. Elle diminue bien sûr avec l'âge, plus rapidement chez la femme que chez l'homme. Elle subit aussi des variations, réversibles ou non, en fonction de nombreux événements : pathologies, traitements, mode de vie...

Est-il nécessaire de traiter toutes les infécondités ?
Non. S'il y a hypofertilité modérée (pas d'explication connue ou une brève période d'infécondité), il n'est pas nécessaire d'instaurer un traitement ; il suffit souvent d'attendre pour obtenir une grossesse, puisque le facteur temps est un agent thérapeutique souvent efficace.
Ce qui ne signifie pas pour autant qu'il faille différer tous les examens destinés à faire le diagnostic. Bien entendu, s'il y a stérilité ou hypofertilité sévère (qui peut être attestée par une longue période d'infécondité ou par la mauvaise qualité du sperme), on ne peut plus faire confiance au facteur temps et un traitement doit être envisagé. Il en est de même si, en présence d'une hypofertilité jugée modérée, l'âge de la femme approche de la quarantaine.

Y a-t-il des infécondités dont les causes sont hors de portée de toute thérapeutique ?
Oui.
Certaines stérilités, par exemple s'il y a :
• absence de spermatozoïdes dans le testicule,
• anomalies de tous ou presque tous les spermatozoïdes,
• absence d'ovaire,
• absence d'ovulation (sauf cas exceptionnels),
• absence d'utérus.

Il n'y a pas d'autre ressource dans ces cas-là que des traitements palliatifs : don de spermatozoïdes, don d'ovocytes, don d'embryons.


Dans les autres cas, la FIV est-elle toujours indispensable ?
Non. Certaines hypofertilités ou stérilités peuvent être traitées autrement, par exemple :
• un traitement hormonal peut corriger certains troubles de l'ovulation ou certaines anomalies de la glaire cervicale et quelquefois des anomalies du sperme;
• un traitement chirurgical peut aussi corriger certaines obstructions des trompes chez la femme ou des canaux génitaux chez l'homme;
• l'insémination artificielle peut donner des résultats, quand la glaire cervicale est imperméable, dans certains déficits spermatiques modérés ou dans les infécondités inexpliquées;
• il n'est pas exclu qu'une psychothérapie ne vienne à bout de certains dérèglements hormonaux d'origine psychologique, surtout chez la femme.

Quelles sont les stérilités ou hypofertilités justiciables de la FIV ?
Elles sont de trois sortes :
• les stérilités tubaires, par absence, section, obstruction complète des trompes ; les hypofertilités tubaires, par altération des trompes; la FIV court-circuite en effet cet obstacle;
• les hypofertilités masculines ; quand le nombre de spermatozoïdes est trop faible pour donner des chances sérieuses en spontané, on peut espérer obtenir un succès grâce à la FIV, puisque l'on n'a alors besoin que d'un petit nombre de spermatozoïdes; quand le sperme est de très mauvaise qualité, il est possible de recourir à la FIV avec ICSI;
• les infécondités inexpliquées de longue durée (stérilités ou hypofertilités sévères); on ne sait pas toujours pourquoi la FIV peut être efficace (correction d'atteintes tubaires ou spermatiques non détectées par les examens usuels ?), mais c'est une constatation.
Bien entendu, hormis le cas des hypofertilités masculines sévères, la FIV n'est pas nécessairement la seule thérapeutique envisageable (chirurgie tubaire, induction ou stimulation de l'ovulation, insémination artificielle).


Certaines de ces infécondités sont-elles hors de portée de la FIV ?
Très probablement, en particulier dans 3 cas :
• Certaines hypofertilités masculines très sévères après échec de VICSI,
• Certaines dysovulations liées à la préménopause,
• Certaines infécondités inexpliquées que pour l'instant nous ne savons pas reconnaître.

Est-Il vrai que certains couples inclus dans un programme de fécondation in vitro font une grossesse spontanée ?
Oui. Ils ne sont pas nombreux, de l'ordre de 3 à 5 %. Ce sont tout simplement des couples hypofertiles qui n'avaient pas épuisé toutes leurs chances.

Ceci est donc tout à fait compréhensible, et il est injuste de dire que ces couples ne doivent pas être traités : leurs chances de procréer spontanément sont faibles, de l'ordre de 3 à 5 %, et sont bien plus élevées en FIV, de l'ordre de 50 % au bout de 5 tentatives . Comme on ne sait pas les reconnaître a priori, il ne serait pas éthique de priver de leurs chances tous les couples hypofertiles sous ce prétexte.

Source: www.fertily.org
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